Le gouvernement malien dit rejeter les fausses accusations contre l’armée malienne et décide de suspendre les émissions de RFI et de France 24
17 mars 2022
Le gouvernement malien dit rejeter les fausses accusations contre l’armée malienne et décide de suspendre les émissions de RFI et de France 24.
La junte au pouvoir au Mali a ordonné aux radiodiffuseurs publics français RFI (Radio France Internationale) et France 24 de cesser d’émettre mercredi soir, se plaignant d’avoir faussement accusé l’armée d’avoir commis des exactions.
Le gouvernement de Bamako « rejette catégoriquement ces fausses accusations contre les courageuses FAMA (Forces armées maliennes) », a déclaré le porte-parole, le colonel Abdoulaye Maiga.
La junte « engage une procédure… pour suspendre les émissions de RFI et de France 24… jusqu’à nouvel ordre », a-t-il poursuivi.
Selon Reuters, les diffuseurs ont rapporté des allégations faites par Human Rights Watch et la chef de la commission des droits de l’ONU Michelle Bachelet.
Maiga a décrit les allégations rapportées par les médias comme « une stratégie préméditée visant à déstabiliser la transition politique, à démoraliser le peuple malien et à discréditer l’armée malienne ».
RFI et France 24 diffusaient encore jeudi matin dans la nation sahélienne.
Il n’y a pas de précédent récent au Mali pour que les principaux médias d’information étrangers soient retirés des ondes.
La junte, qui a pris le pouvoir en août 2020, a déclaré qu’il y avait eu de « fausses accusations » dans un reportage en début de semaine dans lequel RFI diffusait des commentaires de victimes présumées d’abus par l’armée malienne.
Maiga a souligné que les sites d’information maliens, les journaux et ses radios et télévisions nationales étaient tous « interdits de rediffuser et/ou de publier des programmes et des articles d’actualité diffusés par RFI et France 24 ».