Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Mousavi, a déclaré vendredi qu’une récente offre du président américain Donald Trump pour « aider » Téhéran à lutter contre l’épidémie de coronavirus est une manifestation répugnante d’hypocrisie au milieu des sanctions de Washington et du terrorisme médical.
« Au lieu de manifestations hypocrites de compassion et de vantardise répugnante, vous devriez mettre fin à votre terrorisme économique et médical afin que les médicaments et les fournitures médicales puissent atteindre le personnel médical et le peuple iranien », a tweeté Mousavi. 

Jeudi, Trump a déclaré que l’Iran « faisait face à un énorme problème » et que les États-Unis avaient proposé d’aider le pays. «Nous avons les meilleurs médecins du monde», a-t-il déclaré.

Réagissant aux remarques de Trump, Mousavi a déclaré que l’Iran jouit d’avoir « le personnel médical le meilleur, le plus courageux et le plus compétent au monde ».

« Nous n’avons pas besoin de médecins américains », a déclaré Mousavi, ajoutant que Washington devrait plutôt prendre soin de son propre peuple au milieu de la pandémie du coronavirus.
Les remarques de Mousavi viennent alors que beaucoup d’américains ont exprimé leur inquiétude quant à la gestion par Trump de l’épidémie dans le pays.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que les sanctions unilatérales de Washington contre Téhéran avaient provoqué de « sérieux obstacles » dans la réponse de l’Iran à l’épidémie.
Dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, Zarif a appelé à la levée des sanctions unilatérales et illégales des États-Unis, qui ont considérablement entravé la lutte de l’Iran contre le coronavirus.

Les États-Unis ont imposé une série de sanctions radicales visant divers secteurs de l’économie iranienne depuis qu’ils se sont retirés de l’accord nucléaire.

Les interdictions privent l’Iran d’une aide médicale vitale malgré une décision de la Cour internationale de justice d’octobre 2018 rejetant les sanctions américaines sur les fournitures humanitaires.