Ansarullah : l’Arabie saoudite paiera le prix fort pour la poursuite de la guerre au Yémen et son siège
24 janvier 2021
Le mouvement de résistance Houthi Ansarullah du Yémen affirme que la coalition dirigée par l’Arabie saoudite paiera cher pour avoir maintenu la guerre et le siège qu’elle a simultanément imposé au pays.
«L’invasion du Yémen est un crime. Il en va de même pour le siège du pays. Et la poursuite de ces deux actes équivaut à un double crime », a écrit samedi le porte-parole des Houthis Mohammed Abdul-Salam sur Twitter.
«Et le fait que la coalition criminelle ne soit pas pressée de mettre un terme à ses crimes lui coûtera cher», a ajouté le responsable, qui dirige également l’équipe de négociation du gouvernement de salut national du Yémen.
L’Arabie saoudite et certains de ses alliés ont lancé une campagne d’agression militaire contre le Yémen en mars 2015 pour ramener au pouvoir son ancien gouvernement pro-Riyad.
L’agression qui entamera sa septième année consécutive en deux mois s’est également accompagnée d’un siège total de la nation déjà la plus pauvre du monde arabe.
Ces atrocités combinées ont tué des dizaines de milliers de Yéménites, déplacé des millions d’autres et fait du Yémen le théâtre de la pire crise humanitaire au monde.
Dans une récente interview accordée à la chaîne de télévision Al Arabiya, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan Al Saud, a affirmé que son pays était prêt à trouver une solution politique au Yémen.
Le ministre, cependant, a lancé la balle dans le camp d’Ansarullah, déclarant: «Les Houthis faciliteront la recherche d’une solution s’ils décident que l’intérêt du Yémen est le plus important.»
Le mouvement a nié avoir pris d’autres mesures que la défense de la défense de la nation combattue par la guerre contre la coalition lourdement armée.
«L’administration Biden verra que nous avons des objectifs communs en ce qui concerne la situation au Yémen», regrette le ministre saoudien, frappant un ton de conciliation avec la nouvelle administration à Washington.
Le président américain Joe Biden, qui a pris la relève le 20 janvier, s’était engagé dans sa campagne à réévaluer les liens avec le royaume, notamment en appelant à la fin du soutien américain à la guerre au Yémen.
Cette affirmation marque une nette rupture avec celle du prédécesseur de Biden, Donald Trump, qui a fourni des armes, une logistique et un soutien politique à la machine militaire dirigée par l’Arabie saoudite.