Gloire au Yémen ! (3)
La question des prisonniers est sensible et intéressante. De toutes parts, l’un derrière l’autre convergent des colonnes de soldats ennemis qui se rendent en masse et sortent de partout, ne craignant guère pour leur intégrité physique et morale. Ils reçoivent les traitements humains que n’ont pas les Yéménites aux mains des saouds.
Ce n’est que la première étape de l’opération réussie « Victoire de Dieu ». Ce qui vient est encore plus désastreux pour l’Arabie. On assiste à une démoralisation des troupes, qui les démobilise. D’autant que Ben Salman n’a que faire de ses supplétifs emprisonnés. Il fait même bombarder les prisons. Les Yéménites proposent une libération unilatérale de 350 prisonniers dans un premier temps. L’Arabie ne veut pas d’échanges de prisonniers. Elle a tout à perdre. Les soldats qu’elle libérerait, retourneraient au combat plus déterminés que jamais alors que ceux qu’elle recevrait ont un moral au plus bas et pourraient retourner leurs armes contre les saoudiens.
Ben Salman n’y voit que du feu : « il faut que les pays isolent l’Iran ! ». En venir à critiquer un pays tiers quand un peuple menacé de mort à cause du blocus impitoyable par la faim, la maladie et les bombardements, cela s’appelle de l’ignominie et désertion devant Dieu. En quoi l’Iran peut aider les Yéménites quand les armes sont abandonnées par la fuite de l’ennemi ? C’est que l’Arabie, à elle seule, ne peut frapper le Yémen et attaquer l’Iran : le Yémen est sa tombe.
Après l’attaque contre les installations pétrolières de l’Arabie, dans l’impuissance, on accuse l’Iran en vain. L’opération « Victoire de Dieu » vient écraser l’orgueil saoudien dès la première étape. Al-Mahdi donnera la récompense à ceux qui patientent dans la Résistance.