Les objectifs de la diplomatie israélienne et américaine en Afrique
Depuis sa création les objectifs d’Israël consistent à établir des relations avec les Etats du monde dicté par le schéma de la création du grand Israël. Il faut d’abord normaliser les relations avec les Etats arabes et africains afin de garantir sa stabilité auprès de ses voisins. Ainsi les sionistes avec l’aide de l’Amérique et de l’Europe ont établi l’importance de 3 zones géographiques essentielles à la stabilité d’Israël.
On le voit Soudan appartient donc une zone d’influence stratégique d’Israël. Le fleuve Nil passant pour une part importante dans le territoire de ce pays et possède aussi une large bande côtière avec la mer Rouge.
De plus pour l’Amérique le contrôle de la mer Rouge est devenu vitale parce qu’elle relie par la voie la plus économique, les puits du Golfe Persique (par le détroit de Bab el Mendeb et le canal de Suez) à la Méditerranée et à l’océan Atlantique (par Gibraltar). Le Soudan ne peut donc, dans les conditions actuelles, perturber la « sécurité » voulue par l’Amérique en mer Rouge. Or depuis plus de 30 ans, il reste le seul pays riverain de cette voie à ne pas converger avec la politique américano-sioniste.
Ensuite si sa géographie en fait une pièce maîtresse du jeu auquel se livrent les sionistes, il convient d’ajouter l’importance des richesses de son sous-sol pour les stratèges américains. Un sous-sol tellement riche que si elles étaient exploitées, la redistribution des richesses pourrait à elles seule nourrir et faire vivre tout le continent Africain (avec de grandes réserves de pétrole et d’uranium, d’immense mine d’or, d’argent et de diamant etc.). Pour cette raison le Soudan est l’une des principales victimes de la convoitise des puissances occidentales qui se disputent la primauté dans le continent Africain depuis 50 ans. En effet l’histoire de ce pays est émaillée de conflits avec ces voisins, de guerres civiles meurtrières, comme celle qui a duré plus de 20 ans traversant les décennies 80 et 90.
Le gouvernement de Khartoum sent qu’il existe une sorte de menace impalpable provenant de complots pour le renversement du régime et n’ignore pas les relations organiques et étroites avec les guerres ethniques dévastatrices qui se sont déroulés au Soudan, en Somalie, au Rwanda, au Burundi et en République Démocratique du Congo (ex Zaïre). Tout en tenant compte de cette réalité que les guerres ethniques dans la corne de l’Afrique et la Région des grands Lacs plongent leurs racines dans l’histoire du colonialisme et qu’elles se poursuivent avec plus d’intensité grâce aux soutient logistique de l’occident et d’Israël. Depuis plus de 20 ans le gouvernement soudanais voit le sol s’effondrer tout autour de lui, prit au piège par les menaces des pays étrangers comme l’Ouganda, l’Ethiopie et l’Erythrée qui financent et arment les rebelles du sud Soudan grâce aux soutiens américains.
Un gouvernement fort et indépendant dans ce pays n’est donc du gout d’Israël et de l’Amérique. D’autant que le régime de Khartoum dispose d’une armée relativement forte et disciplinée (capable de repousser les menaces extérieures) surtout le gouvernement peut compter sur un soutien populaire notamment auprès de la population musulmane (80% de la population du Soudan).